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obligée de le confier de nouveau à un petit nombre ou bien à un seul, sur-tout chez les grandes nations. Qu’en résulte-t-il lorsqu’une révolution morale ne suit pas celle-là ? Rien, ou presque rien. L’autorité change de main, mais la nation reste la même. Les opinions, les passions, l’ignorance, par conséquent l’infortune, subsistent ; les mêmes fautes des gouvernans se renouvellent, etc.

Quid leges sine moribus
  Vanœ procifiunt ?   Hor.



Pour réformer les mœurs d’un peuple, c’est une belle institution que la République. Page 22. (A la note.)

Il est à propos d’aller au-devant d’une objection que bien des personnes ne manqueront pas de faire au sujet de cette assertion, que l’établissement d’un gouvernement républicain est favorable à la pureté des mœurs. Elles diront que l’expérience elle-même plaide contre ce principe, et elles auront beau jeu à trouver des exemples d’immoralité dans les temps qui entourent le berceau de la république française. Pour les combattre, j’emprunterai les armes que me fournit un auteur qui a publié un écrit sur la