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presque généralement pratiquée, est un bonheur composé de toutes les jouissances tranquilles et pures qu’entraîne l’exercice du bien, qu’on en soit l’agent ou bien l’objet. Le bonheur prochain que je donne ici comme moyen, et non comme fin, est cette jouissance prompte et personnelle après laquelle on court dans les sociétés corrompues, quoiqu’elle ne débarrasse avec certitude, ni des remords présens, ni de l’inquiétude future, ni des maux fruits de l’intempérance, ni des maux produits par la haine des autres et par leur mauvaise foi. À mesure que les sociétés politiques feront des pas vers la vertu, ce bonheur moyen se changera en un bonheur résultat, le seul vraiment digne de l’ambition des hommes, et le seul capable de procurer une félicité constante, autant que l’admet notre nature.



…Une nation qui n’est parvenue à consolider l’édifice de cette liberté, qu’en changeant totalement ses mœurs, ou, si l’on veut, ses habitudes. Page 20.

Les plus grandes révolutions ne sont pas les révolutions politiques. Elles font passer le pouvoir des mains d’un seul ou d’un petit nombre entre les mains de la multitude, qui est bientôt