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se faire illusion sur ce qu’il y a d’impôt dans cas jouissances qu’il achète si cher ; mais l’inquisition, mais les vexations, mais les procès-verbaux, et non-verbaux, et les amendes, et même les accommodemens, ne lui laissent aucun doute.

Il a si bien jugé votre impôt quand vous le croyiez habilement dissimulé, que ces odieux droits réunis ont produit, dans une seule année deux révolutions : celle qui, dans l’espoir de la destruction des rats de cave, a détrôné Buonaparte ; et celle qui, dans le courroux de ce qu’une opération si désirée n’était pas complète, lui a rendu la couronne. Ces deux aventures ne sont pas indifférentes à notre correspondance ; car ce sont elles qui font que, ne voulant pas être exposé comme une courtisane ou comme un courtisan à passer, en un jour, d’une main à l’autre, je vous écris, sur le pont de Fingal, allant en Amérique faire, pour l’Institut, le second volume des Mémoires sur différens sujets. Il n’est pas certain que celui-ci en fasse partie ; mais il est constant que vous et moi, nous sommes obligés d’être un peu plus instruits que les lords de la trésorerie et le chancelier de l’échiquier…

Dans votre inconcevable animosité contre les économistes, vous dites que l’assemblée consti-