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Et des Phrynés de cour les douces fantaisies,
Avant de compléter les noms des hérésies.

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Le haineux janséniste, en dirigeant Pascal,
S’il nuisait au jésuite, eut bien sa part du mal.
Il se blessa lui-même avec le ridicule,
Et laissa sur son pied tomber les traits d’Hercule.
Ainsi le genre humain lentement éclairé
Reconnut par quel art on l’avait égaré.
Il s’écria : « Silence, ambitieux sectaires !
Cessez vos argumens ; laissez là vos mystères !

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Imprudens ! c’est par vous, par vos débats honteux,
Que ce qui semblait sûr est devenu douteux.
Émules de mensonge et rivaux de puissance,
Si vous avez trompé ma longue adolescence,
Si d’un triple bandeau mes yeux furent couverts,
Vos mains l’ont déchiré, mes yeux se sont ouverts.
J’ai vu s’évanouir une clarté factice.
En vous accusant tous, vous vous rendez justice :
Tous, vous avez les torts que vous vous imputez ;
Nul de vous n’a les droits que vous vous disputez. »


Je ne pense pas avoir besoin d’apologie pour ces longues citations. Quand la poésie ajoute aux charmes qui lui sont propres ceux de la plus solide raison, elle a de quoi satisfaire les esprits les plus graves, et mérite d’être accueillie par des personnes dont les spéculations ont pour objet la félicité des hommes et le véritable honneur des nations.


FIN.