Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/441

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

encore étrangères ou confuses pour la masse de la société. »

Voilà l’unique vérité qui se trouve dans cet article du journal de Saint-Hélène. Mais si quelqu’un s’est opposé aux saines doctrines, n’est-on pas fondé à en adresser le reproche à celui qui a détruit, dans les écoles publiques et dans l’institut, l’enseignement des sciences morales et politiques ; qui, pendant vingt ans, a arraché la jeunesse aux études raisonnables pour la faire périr dans ses camps, dans ses batailles et dans ses retraites ; qui a désolé l’agriculture, le commerce et les arts par une foule d’entraves et d’impôts ; qui a empêché les communications des nations entre elles, protégé i les vieux préjugés de toutes les couleurs, proscrit l’impression des bons ouvrages et déblatéré dans ses audiences contre les hommes et les principes qui avaient pour but le plus grand bien des hommes ?

« Cependant quels pas n’avions-nous pas faits, ce poursuit Napoléon ; quelle rectitude d’idées ce n’avait pas répandue la seule classification ce graduelle que j’avais consacrée, de l’agriculture, de l’industrie et du commerce, objets si distincts, et d’une graduation si réelle ce et si grande !