ces choses[1] ? » Une telle incurie ne saurait avoir pour résultats que la paresse, la misère et tous les vices.
On est également fâché de trouver dans un livre, vénéré des chrétiens, qu’une pièce de monnaie, parce qu’elle porte l’effigie de César, appartient à César[2]. Même sous la domination romaine, les pièces de monnaie n’étaient pas la propriété du prince ; elles ne sont point telles sous les plus absurdes tyrannies[3].
Même dans les temps modernes, même au dix-huitième siècle, les sciences morales et politiques étaient trop peu avancées pour que les Moralistes ne courussent pas le risque de tomber dans de grossières erreurs. J’ouvre les Considérations sur les mœurs, de Duclos ; et je lis : « Les négocians ne font aucune entreprise, il ne leur arrive aucun avantage que le public ne le partage avec eux. Tout les autorise à estimer leur profession. Les commerçans sont le premier ressort de l’abon-
- ↑ Mathieu, chap. vi, versets 26, 28, 29, 31, 32.
- ↑ Mathieu, chap. xxii.
- ↑ Ceci nous montre le danger des fausses maximes. C’est sur celle-là qu’était fondé l’argument du père Letellier, pour persuader à Louis XIV qu’il pouvait sans scrupule dépouiller tous ses sujets. C’est le compelle intrare qui a servi à justifier toutes les rigueurs de l’inquisition.