Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/416

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trine est que le consommateur est d’autant plus riche que les produits se rapprochent plus du prix des richesses naturelles qui ne lui coûtent rien. (Voyez le chap. 5 de la troisième partie de mon Cours.) Je ne m’étends pas sur les richesses naturelles, parce que nous n’y pouvons rien que de nous en servir. Est-ce là les exclure ? Autant me reprocher d’avoir laissé de côté la chimie.

Les questions relatives à ce qui entre et sort de la classe des richesses naturelles et sociales, sont éclaircies dans vingt endroits des quatre volumes que j’ai déjà publiés, et je ne conçois pas que ces solutions aient échappé à une sagacité comme la vôtre. De sorte que vous me laissez le regret d’avoir assez mal réussi, pour avoir laissé dans votre esprit tous les doutes que vous manifestez, et qui sont complètement éclaircis pour moi.

Selon vous, mon cher critique, j’ôte de la science les besoins satisfaits, les jouissances procurées, tandis que j’en fais le but de la science. (Voyez le premier chap. de la première partie).

Il ne reste plus, dans mon économie politique, que des actions sans motifs, des faits sans explication, une chaîne de rapports dont les extrémités manquent et dont les anneaux les plus importans sont brisés. Je partage donc l’infor-