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en lisant la lettre qu’il m’a remise de la part de Votre Altesse Royale, les expressions de la précieuse faveur dont elle m’honore.

J’ai en même temps reconnu son excellent cœur dans la patriotique sollicitude qu’elle éprouve relativement a la situation économique des possessions danoises. Le bas prix des biens-fonds et des produits ruraux est d’autant plus remarquable et affligeant, qu’il est, pour ainsi dire, universel. Presqu’en même temps je recevais des plaintes semblables de Païenne et d’Odessa ; et l’on sait d’ailleurs que l’Angleterre, plusieurs provinces de France et une grande partie de l’Allemagne souffraient et souffrent encore du même mal.

Je crains, monseigneur, qu’il n’y ait pas en Europe d’économiste politique assez savant pour dévoiler complètement les causes de ce mal, ni de prince assez puissant pour y porter remède, du moins un prompt remède. C’est beaucoup si nous pouvons indiquer une partie des circonstances qui l’ont amené, et un régime qui puisse, à l’aide du temps, y apporter quelque soulagement.

Il y a eu des consommations extraordinaires et beaucoup de gaspillages pendant la guerre. Comment y a-t-on pourvu ? Par des emprunts, par des contributions de guerre, etc. On a