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faites de bonne foi sont aussi bien reçues de tous que des paroles approbatives, je n en ai que bien peu à vous offrir. Il me semble que vous n’attachez pas tout-à-fait assez d’importance à l’opinion de Ricardo sur le fermage (the rent). Il est vrai que vous aviez précédemment habilement traité cette matière ; mais je crois qu’elle n’avait cependant pas reçu toute l’évidence dont elle est susceptible[1]. En même temps je conviens volontiers que le morceau que vous avez cité de lui à votre page 98, a quelque chose de paradoxal. Il est bien vrai que ce ne sont pas de plus grands frais de production qui causent une augmentation dans le prix du blé ; le blé monte par une augmentation de demande, et son prix peut alors payer de plus grands frais de production.

Cette question me remet en mémoire de vous demander s’il vous serait possible de me procurer une plus grande extension, soit antérieure, soit postérieure, au tableau que vous

  1. Lorsque M. Tooke écrivait cette lettre, les deux premiers volumes seulement du Cours complet avaient été publiés. La réfutation de la doctrine de Ricardo, développée ensuite par Macculloch, a reçu de nouvelles confirmations dans le ch. 20, 5e partie, intitulé : D’une opinion relative au profit des fonds de terre.