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Thomas TOOKE à J.-B. SAY.


Londres, 22 décembre 1828.


Mon cher Monsieur,


J’ai bien reçu l’aimable présent que vous m’avez fait du deuxième volume de votre Cours complet. Comme il m’est parvenu à cette époque de l’année où les affaires commerciales me laissent peu de loisir, j’en ai renvoyé la lecture de quelques semaines, et saisis cette occasion de vous en remercier.

Je l’ai lu avec une satisfaction peu commune. L’économie politique attendait depuis longtemps un ouvrage qui, fondé sur les principes les plus sains de la science, la montrât sous des formes vivantes et surtout attrayantes. Nous avions des livres sur quelques parties de l’industrie qui réunissaient des faits précieux ; mais pour être instructifs, il fallait qu’ils fussent analysés, classés et rattachés à des principes généraux. D’un autre côté, nous avions ce que l’on peut nommer une algèbre de l’économie