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termine le prix où le blé est porté. Mais je ne m’étendrai pas ici sur cette doctrine qui ne peut être exposée par lettres, et que je me réserve de développer dans un grand ouvrage l’année prochaine.

Vous remarquez fort justement, monsieur, que les produits immatériels ne peuvent entrer en ligne de compte dans les accroissemens de richesses ; aussi n’est-ce point là ce qui nous divise : le point discuté c’est l’explication qu’il faut donner de ce résultat. Vous dites que c’est parce que ces choses ne constituent pas de véritables produits ; et je dis que c’est parce qu’ils sont consommés à mesure qu’ils sont produits. Je ne pense pas que ce dernier résultat doive leur faire refuser le nom de produits ; car une chose consommée n’en a pas moins été produite. Le revenu d’un propriétaire, d’un fermier, après que ces revenus sont consommés, ne figurent pas moins dans les revenus de l’année, soit que l’on considère les revenus du pays en général ou que l’on considère le revenu de ces individus en particulier ; et ni Adam Smith, ni vous, monsieur, ni personne ne refusez de les comprendre dans le compte des productions de l’année, comme des revenus très-réels. Voilà pourquoi j’ai pu parler des produits immaté-