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dans un petit nombre de cas, par des routes diverses.

Vous pensez que mon ouvrage vaudrait beaucoup mieux si j’approfondissais davantage les lois qui déterminent le taux des fermages et celui des profits. Mais, permettez-moi de vous dire, mon cher monsieur, que ces questions me paraissent moins importantes qu’à vous, et que j’évite, par-dessus tout, des abstractions qui n’ont, je vous en demande bien pardon, rien d’applicable dans la vie réelle.

Je vois que, dans votre dernière édition, vous vous êtes beaucoup étendu sur ma manière de voir relativement à la valeur des choses (que je regarde, et que vous ne regardez pas, comme la mesure la plus sûre des richesses). Le sujet est important ; et je crois que ce qui nous empêche d’être d’accord est que vous donnez trop peu d’attention aux deux sortes de richesses que je n’ai pas pu distinguer autrement que par les noms de richesses naturelles et de richesses sociales.

Vous m’exhortez à soumettre ma doctrine à de nouvelles méditations. Je l’avais déjà fait à l’époque où je fus critiqué par vous dans votre première édition ; j’ai recommencé le même examen en publiant la quatrième édition de mon Traité d’Économie politique ; enfin, je viens