Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/148

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quantité de travail appliquée à toute autre production.

Permettez-moi de vous dire que votre ouvrage aurait beaucoup gagné, si vous eussiez plus approfondi les lois qui déterminent le taux des fermages et celui des profits. Ç’a été certainement une erreur d’Adam Smith de supposer que le taux des profits dépend de la somme des capitaux accumulés, sans égard à la population et aux moyens de la pourvoir.

J’ai lu vos Lettres à Malthus. J’en adopte complètement la majeure partie ; mais je ne saurais souscrire aux doctrines conformes à celles de votre grand ouvrage, que j’ai déjà combattues. Nous nous voyons souvent M. Malthus et moi, sans nous convaincre mutuellement davantage.

Je me trouve heureux de pouvoir vous annoncer que la science économique est de plus en plus étudiée par la jeunesse de ce pays. Nous avons formé récemment un club d’économistes politiques, où nous pouvons nous vanter de compter MM. Torrens, Mahhus et Mill. Beaucoup d’autres encore soutiennent vivement le principes de la liberté du commerce, dont les nouss ne sont pas aussi connus du public. Quant à vous, je sais que vous ne vous découragez pas dans la défende de la bonne cause, et que,