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duits ; car c’est une opinion que je cherche, de tout mon pouvoir, à détruire. Je dis que c’est la quantité comparative du travail nécessaire à la production qui règle la valeur relative des produits.

Je crois encore que vous vous trompez sur une de mes opinions que vous commentez dans une note de la traduction qu’on a faite de mon livre. Mon raisonnement touchant la rente, le profit et les impôts, est fondé sur la supposition qu’en tout pays il y a des terres qui ne paient point de fermage ; ou qu’il y a un capital employé sur des terres déjà cultivées, pour lesquelles on ne paie point de fermage. Vous répondez à la première partie de la proposition, et vous ne faites pas mention de la seconde. J’ai besoin que l’on ne les sépare pas.

J’espère que vous voudrez bien accepter la seconde édition de mon ouvrage. Il ne contient rien de neuf : je n’ai pas eu le courage de le refondre.

L’économie politique gagne du terrain. On avance des principes plus sains. Votre Traité, comme de juste, est au premier rang des autorités. Les débats du parlement, dans la dernière session, ont satisfait les amis de la science. Enfin, voilà les vrais principes sur la monnaie