Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/117

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ils dont bienveillans et reçoivent bien, mais ils ne parlent pas d’autre langue que l’anglais. Ils sont en général orthodoxes, quant aux mœurs et aux croyances ; mais, comme chaque famille a une croyance et des usages de son choix, on a beaucoup de tolérance les uns pour les autres.

Nos cultures sont le froment pour le marché, et le maïs, l’avoine, les pois et le trèfle pour la consommation de la ferme. Nous trouvons que c’est une bonne distribution de notre terrain que d’en faire trois parts, dont nous mettons chaque année une en froment, une autre portion moitié en maïs, moitié en pois, et la troisième en trèfle ; tel est notre assolement. Il est toujours bon d’avoir la disposition de quelques portions de bois pour le chauffage, les palissades et la charpente. Les meilleurs cultivateurs, tels que M. Randolph, mon gendre, retirent de 10 à 20 boisseaux (bushels) par acre[1]. Les plus mauvais, tels que moi, n’en tirent que 6 à 10. Le bushel, en temps ordinaire, vaut communément 1 dollar[2]. Le produit du maïs est en général de 10 à 20 bushels,

  1. L’acre est le même que celui d’Angleterre, et contient environ un arpent et 1/5, on plus exactement 40,44 ares. Le bushel, qui est celui d’Angleterre, contient 35 litres 7/10.
  2. Le dollar vaut environ 5 francs 35 centimes.