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Thomas JEFFERSON,
ancien ambassadeur en france et ancien président des
états-unis,
à J.-B. SAY[1].


Monticello, 2 mars 1815.


Mon cher Monsieur,


Votre lettre du 15 juin ne m’est parvenue qu’en décembre ; et ce n’est qu’après la ratification de notre paix que j’ai pu trouver une occasion sûre pour vous faire parvenir une réponse. Je vous remercie de l’exemplaire que vous m’envoyez de la nouvelle édition de votre

  1. On se souvient que la guerre s’était allumée entre l’Amérique et l’Angleterre, à cause de la prétention que cette dernière avait élevée, de visiter tous les bâtimens des États-Unis pour y rechercher les matelots anglais ; et que, sous ce prétexte, les Anglais avaient enlevé plusieurs matelots américains. Les États-Unis, avec grande raison, n’avaient pas voulu se soumettre à de telles avanies. Cette lettre répond à celle que l’auteur du présent ouvrage avait, dans des circonstances fâcheuses, écrite à Jefferson pour le consulter relativement à un établissement aux États-Unis.