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leurs revenus, de la vente de leurs services productifs. Que faut-il de plus pour la conservation de la société ? Ce grand phénomène de la production, analysé, exposé sous ses véritables traits, explique tout.

Après la crainte que vous manifestez, monsieur, que les produits de la société ne dépassent en quantité ce qu’elle peut et veut en consommer, il est naturel que vous voyiez avec terreur ses capitaux s’accroître par l’épargne ; car les capitaux qui cherchent à s’employer procurent une augmentation de produits, de nouveaux moyens d’accumulation, d’où naissent de nouvelles productions : enfin vous me paraissez craindre qu’on ne soit étouffé sous l’amas des richesses ; et cette crainte, je vous l’avoue, ne me tourmente pas du tout.

Était-ce à vous, monsieur, de reproduire ici les préjugés populaires contre ceux qui ne dépensent pas leurs revenus en objets de luxe ? Vous convenez (page 351 ) Qu’aucune