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autres n’en pourront consommer. Ah ! monsieur, après avoir prouvé que, malgré une baisse de moitié dans la valeur des produits, le même travail pouvait les acheter en totalité et se procurer par-là une fois plus de moyens d’exister et de jouir, serai-je réduit à prouver à l’auteur justement célèbre de l’Essai sur la population, que tout ce qui peut se produire peut trouver des consommateurs, et que, parmi les jouissances que procure la quantité des produits dont les hommes peuvent disposer, ils ne mettent point au dernier rang les douceurs du ménage et la multiplication des enfans ? Après avoir écrit trois volumes justement admirés, pour prouver que la population s’élève toujours au niveau des moyens d’existence, avez-vous pu admettre le cas d’une grande augmentation de produits, avec un nombre stationnaire de consommateurs et des besoins réduits par la parcimonie ? (page 355).

Il faut que ce soit l’auteur de l’Essai sur