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jours contre des marchandises. La plus forte partie des marchandises est directement échangée contre du travail, productif ou non-productif ; et il est évident que cette masse de marchandises tout entière, comte parée au travail contre lequel elle doit être échangée, peut tomber de valeur par sa surabondance, tout aussi bien qu’une seule marchandise en particulier peut, par sa surabondance, tomber de valeur par rapport au travail ou à la monnaie[1]. »

Permettez-moi de remarquer, en premier lieu, que je n’ai pas dit que les marchandises (comodities) s’échangeassent toujours contre des marchandises, mais bien que les produits ne s’achètent qu’avec des produits.

En second lieu, que ceux-mêmes qui admettraient cette expression de marchandises pourraient vous répondre que, lorsqu’on donne des marchandises pour payer du tra-

  1. Principes, etc. de Malthus, page 353.