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Je ne sais, monsieur, au moins pour ce qui me concerne, sur quoi vous fondez cette accusation. J’ai reproduit sous toutes les formes cette idée, que la valeur des choses (seule qualité qui en fasse des richesses) est fondée sur leur utilité, sur l’aptitude qu’elles ont pour satisfaire nos besoins. « Le besoin qu’on a des choses, ai-je dit^[1], dépend de la nature physique et morale de l’homme, du climat qu’il habite, des mœurs et de la législation de son pays. Il a des besoins du corps, des besoins de l’esprit et de l’ame, des besoins pour lui-même, d’autres pour sa famille, d’autres encore comme membre de la société. Une peau d’ours et un renne sont des objets de première nécessité pour un Lapon ; tandis que le nom même en est

1. Traité d’Économie Politique, ou simple exposition de la manière dont se forment, se distribuent et se consomment les richesses ; 4^e édition, tom. II, pag. 5.