Page:Say - Lettres à M. Malthus sur l’économie politique et la stagnation du commerce.djvu/23

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rieures à ses besoins… » Il ajoute que l’encombrement qui en résulte commence à gagner le reste du monde. « Que l’on parcoure les rapports du commerce, les journaux, les récits des voyageurs ; par-tout on verra les preuves de cette surabondance de production qui passe la consommation, de cette fabrication qui se proportionne, non point à la demande, mais aux capitaux qu’on veut employer ; de cette activité des marchands qui les porte à se jeter en foule dans chaque nouveau débouché, et qui les expose tour-à-tour à des pertes ruineuses dans chaque commerce dont ils attendaient des profits. Nous avons vu les marchandises de tout genre, mais sur-tout celles de l’Angleterre, la grande puissance manufacturière, abonder sur tous les marchés de l’Italie, dans une proportion tellement supérieure aux demandes, que les marchands, pour rentrer dans une partie de leurs fonds, ont été obligés de les céder avec un quart ou un tiers