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dans tout le cours de son ouvrage de la valeur échangeable uniquement. C’est ce que vous avez fait vous-même, monsieur[1] ; c’est ce qu’a fait M. Ricardo ; ce que j’ai fait ; ce que nous avons tous fait ; par la raison qu’il n’y a pas d’autre valeur en économie politique ; que celle là seule est sujette à des lois fixes, qu’elle seule, se forme, se distribue, et se détruit suivant des règles invariables, et qui peuvent devenir l’objet d’une étude scientifique. Par une suite nécessaire, le prix de chaque chose étant sa valeur échangeable estimée en monnaie, il n’y a que des prix courans en économie politique : ce que Smith appelle prix naturel, n’a rien de plus naturel que tout le reste : ce sont les frais de pro-

  1. Il est donc évident que la valeur des marchandises, c’est-à-dire le sacrifice en travail, ou en tout autre article, que les gens consentent à faire pour les obtenir en échange, etc. » Malthus : Principes d’économie politique, page 341 de l’édition anglaise.