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ces dernières années, il y a eu un grand nombre de spéculations hasardées, parce qu’il y avait beaucoup de nouveaux rapports entre différentes nations. Par-tout on manquait des données qui doivent entrer dans un bon calcul ; mais de ce qu’on a mal fait beaucoup d’affaires s’ensuit-il, qu’il fût impossible, étant mieux instruit, d’en faire de bonnes ? J’ose prédire qu’à mesure que les relations nouvelles deviendront anciennes, et que les besoins réciproques seront mieux appréciés, les engorgemens cesseront partout, et qu’il s’établira des relations constantes mutuellement profitables.

Mais en même temps il convient d’atténuer graduellement, et autant que les circonstances de chaque état le permettront, les inconvéniens généraux et permanens qui naissent d’une production trop dispendieuse. Il faut que l’on se persuade bien que chacun vendra d’autant plus aisément ses produits,