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duction ; et l’on conçoit ainsi comment les bornes que la nature met aux productions agricoles, en mettraient aussi aux produits manufacturés. Mais cet effet, comme tout ce qui arrive naturellement et par la force des choses, se préparerait de fort loin et serait accompagné de moins d’inconvéniens que toute autre combinaison possible.

En convenant de cette borne posée, par la nature elle-même, à la production des alimens, et indirectement à celle de tous les autres produits, on peut demander comment des pays très-industrieux, tels que l’Angleterre, où les capitaux abondent, où les communications sont faciles, sont arrêtés dans l’écoulement de leurs marchandises, bien avant que leurs produits agricoles soient arrivés au terme qu’ils ne peuvent plus dépasser. Il y a donc un vice, un mal caché qui les tourmente ?… Il y en a plus d’un probablement, qui se découvriront successivement ; mais déja j’en aperçois un, im-