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points de vue, la situation où les évènemens de notre époque ont amené la Grande-Bretagne. Je crois n’avoir ni exagéré, ni déguisé les difficultés de sa position, car je me sens exempt de toute prévention. Je forme des vœux pour la prospérité de l’Angleterre, comme pour celle de la France et de tout autre pays. L’une de ces prospérités, loin d’être incompatible avec une autre, ainsi que le commun des hommes l’imagine, lui est au contraire favorable. J’ai voulu consigner des faits curieux et de grandes expériences en économie politique, parce que ces expériences sont rares, et qu’elles coûtent cher. Elles feront peut-être naître dans de bons esprits d’utiles réflexions. Pour le vulgaire, les évènemens se succèdent : ils s’enchaînent pour l’homme qui pense. Quelquefois même, il lui est permis d’entrevoir quelques-uns des chaînons qui lient le présent au futur ; il connaît alors de l’avenir, tout ce qu’il est permis d’en savoir, depuis que les pythonisses et l’astrologie judiciaire sont passés de mode.


FIN.