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laisse pour les exportations en marchandises 10,020,481 livres sterling, et donne pour une année commune 1,670,080 livres sterling d’exportation en marchandises.

Le privilège de la Compagnie des Indes, qui comprend la faculté d’exercer, sous certaines conditions, la souveraineté sur les pays de l’Inde qui ont été conquis à ses frais, ou acquis par les traites qu’elle a conclus, et la faculté exclusive à de certains égards, de faire le commerce de l’Orient, ce privilège, dis-je, a été renouvellé plusieurs fois ; et comme à mesure que les nations s’instruisent, elles s’aperçoivent mieux des avantages de la libéralité des principes, à chaque renouvellement du privilège, le sort des sujets dans l’Inde, a été amélioré, et une liberté plus grande a été accordée au commerce[1].

À differens degrés, il en est des autres colonies anglaises comme de l’Inde, avec cette

  1. Le dernier renouvellement a eu lieu le premier avril 1814. En conséquence de cette charte, la compagnie ne retient le privilège exclusif que du commerce de la Chine et du commerce du thé de quelque lieu qu’il vienne ; elle fait le commerce des pays situés au delà du cap de Bonne-Espérance, concurremment avec tous les sujets de l’empire britannique. Les navires particuliers sont pourtant obligés de se pourvoir d’une licence de la compagnie et de se soumettre à quelques autres formalités. Eu cas de difficultés la commission du contrôle prononce. Les directeurs de la compagnie sont soumis à cette commission créée par le gouvernement pour tout ce qui a rapport à l’administration civile et militaire de l’Inde. La compagnie paye les forces déterre et de mer et nomme les fonctionnaires publics sous l’approbation de la commission du contrôle, qui surveille l’emploi des revenus publics, et même l’emploi des profits commerciaux.