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MDN (Thomas). Vivait dans la première moite du xvn e siècle ; il est difficile de fixer quelque date à son sujet. C’était un marchand de Londres, célèbre en son temps, a dit son fils John qui publia pieusement et richement VEnglanoVs Treasure, souvent réimprimé depuis. On sait de lui seulement qu’il reçut de Ferdinand de Toscane 40 000 couronnes pour lutter contre les Turcs dans le Levant. Il a laissé : A discourse of trade from, England unto the east Indies, 1602 [selon Mac Gulloch]. — England’s treasure by foreign trade, or the balance ofour foreign trade is the rule of our treasure, written by Thomas Mun, of London, merchant, and now published for the common good by his son John Mun of Bearstedt in the county of Kent, esq. in-8°. London, 1664. Dans le premier de ces ouvrages, il expose les principes de la balance du commerce, largement développés dans le second. Il exagère, comme on le faisait alors, l’importance des métaux précieux, tout en admettant la nécessité de leur exportation pour l’Orient. Commercialement parlant, le plus sûr moyen, selon lui, d’enrichir un État et surtout l’Angleterre, c’est de vendre à l’étranger plus que de lui acheter. E. R. MUTATION. — V. Timbre et enregistrement. MUTUALITÉ. SOMMAIRE I. GÉNÉRALITÉS. . Rôle de la mutualité. II. THÉORIE. . Définitions. . La mutualité et l’assurance. . Organisation rationnelle des mutualités ouvrières. ° Intérêts assurables ; 2° Modes de groupement ; 3° Nombre des associés ; 4° Cotisations ; 5° Gestion financière. III. NOTICE HISTORIQUE. . Les origines de la mutualité. IV. LES SOCIÉTÉS DE SECOURS MUTUELS EN FRANCE. . Législation. . Fonctionnement. ° Membres ; ° Objet ; ° Placement de& fonds. . Modifications projetées.

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mutualité V. LA MUTUALITÉ A L’ÉTRANGER. , Angleterre. . Italie. . Allemagne. Bibliographie. I. GÉNÉRALITÉS. 1. Rôle de la mutualité. Nous avons eu l’occasion de parler ailleurs de l’impuissance relative de la petite épargne quand elle reste isolée (V. Épargne). La caisse d’épargne elle-même, qui associe les épargnes individuelles pour les rendre productives, est loin d’être toujours une arme efficace contre les maux que la prévoyance s’efforce de combattre. Ce n’est pas que la caisse d’épargne soit, comme on Ta dit, une forme trop rudimentaire de la prévoyance, mais elle répond à d’autres besoins qu’à ceux qui peuvent le plus soudainement fondre sur les petits patrimoines. On est tout particulièrement frappé de cette impuissance si l’on envisage la situation de l’homme qui n’a d’autre ressource que le produit de son travail manuel. Prenez un ouvrier d’élite prélevant régulièrement sur son salaire la part de l’avenir. S’il ne connaît que la caisse d’épargne, le pécule qu’il amasse à son livret, atteignît-il le maximum légal du dépôt, ne sera jamais qu’une ressource très insuffisante pour les circonstances difficiles dont sa vie peut être traversée. L’accident, le chômage, la maladie peuvent, d’un jour à l’autre et en très peu de temps, dévorer cette réserve, et dès ïors l’infirmité ou la vieillesse le trouveront sans ressource après une vie laborieuse et sobre. Sa prévoyance sera restée vaine, à supposer d’ailleurs qu’une mort prématurée ne l’ait pas enlevé à sa famille avant qu’il ait pu accomplir son œuvre d’épargne. La prévoyance du travailleur a donc besoin d’un instrument plus efficace qu’un livret d’épargne pour produire tous les fruits qu’elle est susceptible de donner. Cet instrument n’est autre que la mutualité. ÎI. THÉORIE. . Définitions. La mutualité diffère notablement de l’association ordinaire et de la simple épargne. Ce n’est pas une communauté d’efforts en vue d’un bénéfice à partager ou une réunion d’épargnes devant faire retour à leurs possesseurs. Dans son sens le plus général, la mutualité est une forme spéciale et perfectionnée d’association et d’épargne comportant échange de prestations ; on peut la définir une organisation de la réciprocité de certains services