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était un sage économiste. Napoléon qui connaissait son opposition au système continental et sa résistance à toute mesure restriclive de la liberté des contrats, le rangeait parfois au nombre des idéologues et disait de lui plus justement : « Il est bien de la secte des novateurs, cependant on se trouve assez bien de ses innovations ». E. Dubois de l’Estang.

Bibliographie.

| 1. Ouvrages de Mollien. — Mémoires d’un ministre un Trésou public (1780-1815). Paris, Pournier, 1845. — Aperçus et résultats de la doctrine française et de la doctrine anglaise en finances, ouvrage publié en 1800, aujourd’hui très rare.

§ 2. Notices sur Mollien, par M. le babon de Barante, de l’Académie française. Paris, Didot, 1850. — Par M. de SxtVANDY de l’Académie française. Paris, Didot, 1851 (articles parus dans le Journal des Débats). — Par M. Pierre Clêmeht. Paris, Gratiot, 1854. — Par M. E. de Langsdorff. Paris, Pion, 1854 (Extrait de la Biographie universelle, (Michaud). — M. Michel Chevalier, Compte rendu des séances et travaux de l’Académie des sciences morales et politiques, t. XXXVIII, XXXIX, XLI et XLII. (Étude reproduite dans la Jievue des Deux Mondes, des 15 juillet et 15 août 1856). — Wolowski, Opinion de Napoléon et du comte Mollien sur la question des banques, Compte rendu des séances et travaux de V Académie des sciences morales, t. LXVIII et LXIX. — E. Dubois de l’Estasg, Opinions d’un ministre de Napoléon sur la propriété et le crédit. Notice publiée dans les Annales économiques, 1891. MONCADA (Sancho de). — Théologien et économiste espagnol du xn e siècle, sur la vie duquel on ne possède aucun détail, si ce n’est qu’il était docteur en jurisprudence et en théologie de l’Université de Tolède. Il publia entre autres œuvres : Riqueza firme y estable de Espana^ discurso primero (Richesse réelle et stable de l’Espagne). — Poblaeion y aumento de la nacion espanola ; discurso segundo (Peuples et repeuplement de l’Espagne). — Espana con moneda y plata, discurso tercero. — Aumento perpétua de las renias Reales de Espana, discurso cuarto (Augmentation perpétuelle des rentes royales de FEspagneJ. — Mudanza de Aleabalas : util al BeyN. S. y d Espana, discurso quinto (Transformation des droits et péages). ■ — Fin yextenciondel servicio de millones, util al Rey N. S. ; (Extinction de la dette des millions). — Censura de las causas d que se carga el dano gênerai de Espana (Censure des causes auxquelles on attribue l’état de déchéance de l’Espagne).

— Expulsion de los Gitanos (Expulsion des Gitanes. — Nueva y importante Universidad en la Corte de Espana (Nouvelle et importante Université de Madrid).

Ces ouvrages, primitivement publiés à Madrid en 1619, furent réunis et réimprimés sous le titre de : Restauracîon politica de Espana ideseos publiées que escribiô en ocho discursos el doctor don Sancho de Moncada (Restauration politique d’Espagne et vœuxpublics formulés en huit discours par le docteur don Sancho de Moncada, Madrid, 1619. Réirn^ primé en 1746, pet. in-4).

L’auteur, au milieu de judicieuses observations et d’excellents conseils, s’égare, poussé par son patriotisme, quand il touche à la question des fabricants étrangers ou des importations étrangères ; de même quand il veut renfermer strictement en Espagne tout l’or des Amériques. Ardent partisan du système des prohibitions, il est le premier et le seul économiste espagnol qui ait demandé l’appui de l’inquisition contre la contrebande. Se faisant en quelque sorte l’écho des plaintes de la nation, sans trop discerner ce qu’elles pouvaient avoir de logique ou d’utile, il atteignit de la sorte une gloire peu méritée.

A. A.

MONNAIE.

SOMMAIRE

I. DÉFINITIONS-

IL MONNAIE RÉELLE ET MONNAYAGE. . Matière des monnaies.

. Coupures, dénominations, alliage, titre, tolérances.

. Rôle du commerce dans la fabrication des monnaies.

. Frais de fabrication.

. Frai des monnaies.

. Stocks monétaires.

m. MONNAIE LÉGALE, MONNAIE DE COMPTE, ÉTALON MONÉTAIRE.

. Monnaie légale.

. Monnaie de compte ou de banque. . Étalon .monétaire.

. Monométallisme et bimétallisme. Bibliographie.

I. DÉFINITIONS.

La monnaie est une marchandise à laquelle le commun consentement des hommes assigne la fonction de servir d’intermédiaire dans les échanges, sous la forme de prix de vente et d’achat. Ainsi qu’on l’a fait remarquer, au mot Circulation, c’est là sa fonction essentielle : elle permet de conclure les échanges provisoires, les moitiés d’échange, comme dit J.-B. Say, que l’on nomme ventes et achats. Ce n’est pas sa fonction unique, sa seule utilité. Elle est un instrument d’accumulation des richesses (V. Épargne, § 3). Elle sert à mesurer les valeurs. Elle est l’unité qui permet de les dénombrer.

On donne aux monnaies des qualifications