Page:Say - Catéchisme d’économie politique.djvu/67

Cette page a été validée par deux contributeurs.
53
CHAP. X – DES PROGRÈS DE L’INDUSTRIE.

portée d’un certain nombre de consommateurs qui, auparavant, n’en pouvaient pas faire la dépense. Beaucoup de familles peuvent acheter un tapis de pied lorsqu’il ne coûte plus que 50 francs, et s’en passaient quand il fallait le payer 100 francs.

Si, en même temps, les étoffes dont se faisaient les robes de la mère et des filles ont baissé de 100 francs à 50, il n’y a toujours, dans cette famille, que 100 francs dépensés, et il s’y trouve une consommation plus considérable.

La seule possibilité d’acheter des jouissances nouvelles est équivalente à des profits nouveaux ; mais nous verrons tout à l’heure qu’aux avantages que les hommes trouvent comme consommateurs dans les progrès industriels, ils en trouvent d’autres comme producteurs.

Quelles sont les causes auxquelles il faut attribuer les progrès de l’industrie ?

Parmi ces causes, il s’en trouve qui agissent d’une manière générale, comme les progrès des connaissances humaines, les bonnes lois, la bonne administration du pays. D’autres agissent plus immédiatement, telles que la division du travail, un emploi mieux entendu des instruments dont se sert l’industrie, et particulièrement des agents naturels dont le secours est gratuit.