profits attachés à la production et les jouissances attachées à la consommation de neuf livres de sel par personne.
D’autres inconvénients ne suivent-ils pas le recouvrement des droits ?
Oui ; c’en est un très grave que la nécessité de visiter aux frontières, et quelquefois à l’entrée des villes, les ballots du commerce et les effets des voyageurs. Il en résulte des pertes de temps et des détériorations de marchandises. Ce mal devient d’autant plus grave que les droits sont plus élevés ; ce n’est qu’alors que les particuliers sont excités à la fraude et que le fisc est obligé à des rigueurs.
L’impôt n’a-t-il pas le bon effet de favoriser la production, en obligeant les producteurs à un redoublement d’efforts ?
Les producteurs ne sont jamais plus excités à produire que par la certitude de jouir sans réserve du fruit de leurs efforts, et l’impôt ne les en laisse pas jouir sans réserve. On peut donc conclure qu’il borne plutôt qu’il n’encourage les efforts de l’industrie.
Quels sont les autres effets de l’impôt ?
Quand les droits sont excessifs, ils provoquent la fraude ; or, la fraude est un tort réel que font les