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CHAP. XXVIII. — DES PROPRIÉTÉS PUBLIQUES.

poste. Dans ce dernier cas, l’impôt n’est pas égal à la totalité des ports de lettres, mais seulement à la partie de ce port qui excède ce qu’il coûterait si ce service était abandonné à une libre concurrence.

Ne saisit-on pas d’autres occasions encore de lever des contributions sur les facultés des contribuables ?

Oui ; on lève des droits sur certaines transactions qui se répètent souvent dans une société industrieuse et riche. On fait payer un droit d’enregistrement sur les ventes, les baux, les successions, les contrats, les actes des procédures, un droit de timbre sur les effets de commerce, les quittances, etc.

Les gouvernements trouvent même des profits dans des loteries, des maisons de jeux, et d’autres lieux où il n’y a aucune valeur produite et où, par conséquent, l’impôt ne fait qu’aggraver les pertes qu’on y éprouve.

Qu’est-ce que les frais de recouvrement ?

Les frais de recouvrement ou de perception se composent de ce que l’on accorde aux receveurs, aux administrations, aux régies, aux fermiers-généraux, chargés de faire payer les contribuables. Ces frais sont une charge pour les nations, sans procurer aucun des avantages qui devraient être le dédommagement du sacrifice de l’impôt.