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CHAP. XXVII. — DES CONSOMMATIONS PUBLIQUES.

Quel avantage le public se flatte-t-il d’obtenir en salariant un corps de prêtres ?

Il se flatte de trouver en eux des personnes désintéressées, qui prêchent la vertu par leurs paroles et par leur exemple, qui exhortent les hommes à l’indulgence les uns envers les autres, et les consolent dans leurs adversités.

Quels avantages une nation retire-t-elle des établissements de bienfaisance, tels que les hospices, les hôpitaux ?

C’est déjà une satisfaction et un honneur que de venir au secours de l’humanité souffrante ; mais de plus il faut considérer les hospices qui admettent la vieillesse et l’enfance dénuées d’appui, et les hôpitaux ouverts aux malades indigents, comme des maisons au maintien desquelles on contribue quand on est dans un état d’aisance, pour les trouver au besoin dans les moments de détresse. Il faut seulement prendre de suffisantes précautions pour que ces établissements ne favorisent pas le développement de la classe indigente et ne multiplient pas les besoins en même temps que les secours.

Quels sont les avantages que les nations retirent des travaux et des édifices publics ?

Les uns, comme les grandes routes, les ponts, les ports, facilitent les communications, les rapports