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CHOIX DE POÉSIES ET DE PRIÈRES

COMPOSÉES PAR SAVONAROLE




On sait que la poésie fut un des principaux délassements de Savonarole pendant sa jeunesse, et qu’ayant d’entrer dans le cloître il avait composé des Canzone, imitées de Pétrarque, son poëte favori. Nous donnons ici un grand nombre de celles qu’il composa plus tard [1].

Nous avons traduit sur le texte publié à Florence, en 1863, par MM. G. Capponi et C. Guasti, d’après te manuscrit autographe qui appartient au comte Gilbert Borromée de Milan. C’est un petit cahier de vingt-quatre pages d’une écriture très-fine, dans lequel Savonarole avait transcrit, outre son opuscule : Solatium itineris mei, des textes des saints Livres et des Docteurs, ainsi que des notes pour ses sermons, en les entremêlant avec diverses poésies.


I

A Dieu !

OMNIPOTENTE IDIO, ETC.


Cette strophe est la première qu’on rencontre dans le manuscrit autographe. On la trouve aussi dans le manuscrit de Fra Benedetto. (Magliabecch. n° 90, clas. xxxv), miniateur, poëte et chroniqueur, qui aimait à transcrire, non sans les retoucher quelquefois, les poésies de son maître. Elle a été souvent imprimée à la fin du traité de l’Amour de Jésus-Christ.

Seigneur tout-puissant, vous savez ce dont j’ai besoin pour bien remplir ma tâche. Je ne vous demande ni sceptre

  1. Quelques-unes ont été traduites par M. G. Gruyer. (Jérôme Savonarole, etc. Paris, Firmin Didot, 1874. — Tome II, p. 525 et suiv.) Nous en donnerons d’autres dans les volumes suivants.