COMEDTE. ids
auprès de noftre bonne femme. Vn tantet après que ie ine fuflis rabougry tout en eun petit tapon , ie fentis queuquechofe quigrouillet. Iaquelaine, ce ly fis je, iepanîcqu’ily a làqueuqu’vn couché. Oiiy, ce me fit- elle, ie t’en répons, & que Guiantre y auret-il ? Bune bonne efcouflè après, iefacoute encore frétiller. Hani laquclaine, il y a làqueuqu’vn. I allongis ma .main, ie tâtis : Hoiiay ! ce fis. je, cunetefte, deux
- teftes» pis frougonant entre les draps, deuxiambes,
quatre iambes > Han ! Iaquelaine, il y a là queuqu’vn. Hé l Piarre, que tu es fou, ce me fit-elle, tu contes mes jambes deux foiias. Parguene ie ne me contenus point ; ie me leuis » Dame, ie découuris le pot aux rofes. Ho ! ho ! vilaine , ce ly fis je , qu’eft-ce que ça ? Fili Daui ton ribaut fera étripé. Vramant Iean, ce me fit-elle, garde t’en bian : G’eft ce paure Maiftre Loiiis le Barbier, quivenetdefeigner eun malade de tout là bas i 11 eftet tout rede de Fred, & auet encore bian du vilain chemain à paffer : Il m’exhor{i(oitd*alumcr du feu ; dame, comme tu fçais, le bois cft char s ie ly ay dit qu’il fe venift puftoft réchaufFer enuiron moy : Il ne fefet quede s’y bouter quand tu es venu. Allons, allons, ce ly fis- je, Maiftre Loiiis, on vous appranra de venir coucher auec les femmes des gens. Dame , ie ne fus ne fou , ny eftourdy , ie le claquis bel &biaufurmes efpaules, &leportis iufqu’à moiquié chemain de fa mairon ; Mais n’y reuenez pas eunc autre foiias , car parguene s’il vous arriue , ie vous por-
