Page:Savinien de Cyrano de Bergerac - Les Œuvres Diverse de Mr de Cyrano de Bergerac.djvu/430

Cette page n’a pas encore été corrigée

>##-.’ LE PEDANT IQVE,

maifon ; mais iefçay bien auflï que tous les Gentilshommes font généreux, &tous les généreux pitoyables. Vous m auez autrefois tant aimée j Ne puis-je en deuenantvoftre femme, obtenir la grâce de mon Perc ? Si vous croyez que cecy foit ait feulement pour vousamufer, allons confommer noftrc mariage, pourueu qu’auparauant vous me promettiez de luy donner la vie : Encore qu’il ne témoigne pas d’y confentir, excufes-le,Monueur ; c’cftqu’ila le coeur vn peu haut» & tout homme courageux ne fléchit pas facilement : Mais pour luy fàuuucr la vie , le ferais bien pis que de luy defobefr,

GRANGER.

O Dieux quelle fourbe. Sans doute la mrfèrable eft d’intelligence auec fon traiftre d’Amoureux. Non, non, ma fille, non,vousnerépoufereziamais, MANON.

àh t Moniteur de la T remblaye , arrêtiez v le connoy à vos yeux que vous l’allez tuer. Bon Dieu 1 faut il yoir maflacrer mon Pete deuant rooy , ou mourir ^Jgnominieufement parles raainsdelaluftice ? Donc à l’âge où ie fuis , il faut que ie perde mon Père ? Hé ! pour l’amour de Dieu, monPere, mon pauurc Pcre, iauuez- vous, fauuam la vie & l’honneur a vos enfans.