COMEDIE. r ?
Tons auec vn copte exact la reueue de tous les traits de mon vifage.Que le poil de ma barbe qui paroiftra hors d’ceuurejoir chaitié comme vn paiTe- vofant.EiTay ons quel pèrfonnage il nous fiera mieux de repref enter deuantelle, deCaton, oudeMomus. le tâche à rire & n rit & a i pleurer fans interuale, & ie n’en puis venir à bout, pleure en Mais que viens-je de voir ? Quand ie ris, mamachoire memetemps. ainfi que la muraille d’vne Ville baruê en ruine, dé* couure à coftç droit vne brèche à pafTer vingt hommes. €’eftpourqaoy,monvifàge, ilvousfaut (hier à ne plus rire qua gauche* & pour cet effet ie vais marquer fur mes joués de petits points, queiedefèns â ma bouche quand ie riray , d outrepalier. On ma dit que iay la voix vn peu caflè, il faut furprendre auec l’oreille mon image en ce Miroir, auant quelle (è taifc» le faluê treiJnméUment le Baflion des Grâces, Cr U Citadelle des Rigueurs de M*àtmoifele Gtnewote* A y- je parié trop haut , outropbasî il feroit bon, ce me femble, d’auoir âet Lieux communs tous prcfts pour chaque Paillon que ie voudray veftir. Il faudra faire éclater , félon que ie feray bien ou mal receu , le Dédain, la Colère, ou l’Amour. Càpour liDcdain. Quoy , tu penferoisque tes yeux euffent féru ma pokrine au défaut de la cuirafiè ? Non , non , tes traits l’ont (i doux , qu’ils ne blenent perfonne. Quoy , ie t’aùrois aimée, cherif Efgoutdeconcupifcence ,Vafe deneceflké, Pot de chambre du Sexemafculin ? Hélas ï -petite gueufe,regarde moy feulement, admire, 6c tenais.
