Page:Savinien de Cyrano de Bergerac - Les Œuvres Diverse de Mr de Cyrano de Bergerac.djvu/356

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
34
LE PEDANT IOUE,

GAREAU.

Auſſi-ſi ie ; N’eſt il pas bien curé qui n’a rien au ventre ? Hé la ris Iean, on te frit des œufs. Teſtigué, eſt-ce à cauſe qu’ous eſtes Monſieu, qu’ous faites tant de menes ? Dame, qui tare a guare a. Tenez qu’ayons point veu malva ? Bonjou donc, Monſieu, s’tules ; Hé qu’eſt-ce donc ? Ie penſe donc qu’ous me prendrais pour queuque inorant ? Hé ſi tu es riche, diſne deux fois Aga quien, qui m’a angé de ce galouriau ? Bonefi sfeſmon ! vela un homme bien vidé ; vela un angein de belle dégueſne ; vela un biau vaiſſiau s’il avoit deux ſaicles ſur le cul. Par la morguoi, ſi i’avoüas une ſarpe ei un baſton, ie feroüas un Gentizome tout au queu. C’eſt de la Nobleſſe à Maquieu Furon, va te couché, tu ſouperas demain. Eſt-ce donc pelamor qu’ous avez un engain de far au coſté qu’ous fetes l’Olbrius & le Vaſpaſian ? Vartigué ce n’eſt pas encore come-ça. Dame acoutez ie vous dorois bian de la gaule par ſous l’huis ; mais par la morguoy ne me joüez pas des Trogedies, car ie vous feroüas du bezot. Iarnigué ie ne ſis pas un gniais ; i’ay eſté ſans repruche Maiguillier, i’ay eſté Beguiau, i’ay eſté Portofrande, i’ay eſté Chaſſe-chien, i’ay eſté Guieu & Guiebe, ie ne ſçay pus qui ie ſis. Mais ardé de tout ça brerrr, i’en dis du Mirliro, parmets que i’aye de Stic.