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La Cour des Pairs est trop heureuse à se dessaisir. C’est à peine si le marquis de Boissy peut se faire entendre pour demander une punition pour les gardiens du duc qui l’ont laissé s’empoisonner. « Il est bien difficile, dit Pasquier, d’empêcher un empoisonnement puisqu’on voit des accusés aux assises s’empoisonner entre deux gendarmes. »

Le premier effet du dessaisissement, c’est de renvoyer Henriette Deluzy devant le juge d’instruction Broussais. Le secret est maintenu pour elle dans toute sa rigueur. Elle n’a la permission de se promener dans le préau qu’au moment où il est complètement désert, deux heures par jour. On ne l’interroge pas ; on la laisse dans l’isolement jusqu’au 14 septembre. C’est peut-être le châtiment qu’on

    clair et j’étais obligé de me faire lire les pièces, d’avoir toujours derrière moi M. de la Chauvinière pour me tenir lieu de mes yeux que je n’avais plus. Oh ! se faire lire. Vous ne savez pas comme cela est gênant. Rien ne se grave dans l’esprit. » (Victor Hugo. Choses fues, 277.)