du cargo, trois hommes du parti du capitaine se sauvèrent du bord et se perdirent parmi les récifs, probablement sur les Kingy. On dut lancer une chaloupe à leur poursuite et ce furent, à mon avis, les hommes de cette embarcation qui, étant descendus à terre, enlevèrent Louise de Frugulou.
» Quant au capitaine J.-W. Harris, je crois qu’il fut sauvé par Claire — ou par tout autre concours de circonstances, peu importe. Une instruction, menée avec sagesse par les tribunaux de Nouvelle-Zélande, conclut nettement que J.-W. Harris n’était point mort, mais qu’il n’avait jamais voulu réintégrer le Royaume Uni, où sa réputation de marin était perdue.
» On suppose l’avoir retrouvé çà et là, sous les noms de Burke, Randall, Ashton, enfin, comme capitaine d’un baleinier. Il dut aussi armer un schooner pour la pêche au requin dans les eaux polynésiennes — et voilà qui explique ses venues fréquentes en Chine où se vendent avec bénéfice les peaux, les queues et les nageoires des squales. On le signala ensuite sur la côte occidentale de l’Amérique du Sud, où la rumeur qu’il décéda, voici quelques années, est fort accréditée.
» Peut-être, réfléchit Lang, est-ce à cela, uni-