hommes avaient été blessés au cours des manœuvres, ramenèrent le voilier à Brest.
En mars, encore, terrible tempête du Nord-Ouest. Un goémonnier se brisa sur les rochers de Molène. De tous côtés, des navires de commerce venaient relâcher à Brest pour subir des réparations. Les ravages s’étendaient sur toute la côte. Les filets et les palanques de nombreuses barques de pêche furent détruits. Trois fois, la Louise, qui assurait le service d’Ouessant, dut ajourner son départ. À Molène on manqua de vivres. Le cotre Moïse, revenant d’Ouessant, fut jeté par une rafale sur la roche Courleau.
Deux jours plus tard, le pilote d’Ouessant donnait sur les récifs de Kermorvan ; la Porte du Ciel était abordée par un chalutier inconnu, et la Léonie, en route pour Swansea, recueillait, par une nuit profonde, trois hommes de la Volonté de Dieu, sombrée au large des Pierres Noires.
En mai, le vapeur Lina se perdit sur les écueils Menguen Arest ; en juillet, le steamer hollandais Noordwitch se brisa sur les Têtes de Chat ; peu après, le vapeur Fratelli Prinzi s’échouait sur les rochers de Karrec Hir ; enfin l’Augustine, de Molène, sombrait sur les Men