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on les combler ? dans ce cas le pont devenait inutile ; c’était une économie, mais compensée par la dépense des remblais ; devait-on les garder malgré leur inutilité ? ces fossés jadis étaient alimentés par une source encore existante au milieu du préau ; quand le chàteau était bien entretenu, cette eau coulait sur un fond de glaise entre deux gros murs ; une fuite, placée à une hauteur convenable, maintenait, dans les fossés, un volume d’eau suffisant pour rendre presque impossible l’emploi des fascines, dans le cas où les ennemis eussent tenté l’attaque du château ; le frottement du temps avait usé le ciment, la glaise ne faisait plus son office ; les eaux de la source, se perdant à travers des terres, formaient çà et là des mares croupissantes.

— Si nous comblons les fossés, disait l’abbé de Montenay, nous planterons des pommes de terre sur le terrain.

— Comme on en a planté dans le jardin des Tuileries, repril avec aigreur madame d’Iserlot. En vérilé, monsieur, vous êtes deveau depuis quelques jours d’un jacobinisme