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complète ; mais celui qui parle au nom du Seigneur ; celui qui suit la morale simple et irrésistible de l’évangile ; celui qui ne veut point écouter, interpréter, démêler les mille caprices du monde, n’a point besoin d’esprit : la croyance lui suffit ; la parole de Dieu est toujours là pour lui fournir le mot éloquent qui commande l’abnégation et décide le sacrifice. Olympe sortit donc du cabinet de M. Blondel entièrement guérie de ses irrésolutions, et prête à soutenir avec un admirable courage les assauts que lui préparait l’éclatante douleur de ses compagnes.

Je ne veux pas médire des amitiés de pension ; il en est, sans doute, qui sont sincères et durables ; mais il en est aussi qui sont un ton que les élèves d’un caractère énergique et passionné imposent aux timides ; car, telle aimable que l’on soit, on ne peut espérer d’être aimée passionnément par soixante personnes à la fois. C’était pourtant ce qui arrivait à Olympe ; toutes les pensionnaires de Me Desrosiers fondaient en larmes à la pensée de son départ. Outre le pouvoir occulte que j’ai