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traversin, se dressèrent. Un cri unanime sortit de dessous les baldaquins en toile de coton blanc.

— Tu te maries ?

— Non pas vraiment. Mon tuteur m’a seulement annoncé hier que j’allais habiter mon domaine de Saint-Julien.

En ce temps-là on n’osait pas dire château. Un murmure d’indignation, entre-mêlé de marques d’incrédulité, accueillit ce discours. Olympe fut obligée d’affirmer qu’elle ne plaisantait pas, qu’elle disait bien la vérité. M. Dutais voulait qu’elle habitat sa terre, et la fit valoir elle-même.

— En vérité, s’écria Clarisse, voilà une destinée bien divertissante pour une fille si parfaitement élevée ! C’est-à-dire que tu ne danseras plus la gavotte ?

— Hélas ! non.

— Et tu courbes lâchement la tête sans chercher à t’affranchir d’une semblable tyrannie !

— Je ne le dois pas, chère Clarisse.

— Permets-moi de te le dire, Olympe,