deux cent mille francs, en entrant en ménage, le comte de Saint-Julien employa vingt-cinq mille francs en achat de diamans et d’argenterie, cent soixante-quinze mille francs qui furent placés ; soixante quinze mille francs chez M. Varanchan, fermier-général, et cent mille chez un quidam nommé Robert. Écoutez-moi donc, Olympe, il y va du salut de votre père.
Ces mots réveillèrent l’attention d’Olympe, dont l’imagination commençait à courir les champs. Le bon abbé continua :
— En 1790, les diamans et la vaisselle furent vendus pour payer quelques dettes et fournir aux dépenses déjà fort restreintes du comte et de la comtesse de Saint-Julien. En 1792, le comte obtint de M. de Varanchan, moyennant un sacrifice, le remboursement de soixante-quinze mille francs placés chez lui. Votre père porta cet argent dans la Vendée, d’où il est revenu sans avoir de quoi acheter un pain de quatre livres. Enfin le 6 ventôse de l’an 3 de la république, présente année 1795, le citoyen Robert m’a fait signi-