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— Mon Dieu ! qu’y a-t-il donc, mon oncle ? le régime de la terreur va-t-il recommencer ?

— Il n’a jamais cessé, ma chere Olympe, pour les malheureux qui ont cherché à se soustraire aux proscriptions. Venons à ce qui me préoccupe : j’ai des nouvelles de votre père ; il est en France.

À ces mots : J’ai des nouvelles de votre père, Olympe bondit de joie ; mais ce qui suivit la fit retomber désolée sur sa chaise. Revenir dans sa patrie c’était livrer sa tête aux bourreaux. Hélas ! le retour de son père fit oublier à Olympe les couronnes dont elle était si heureuse il n’y avait qu’un instant. Elle promena ses regards inquiets autour d’elle, fureta, en une seconde, toute la maison par la pensée, et s’écria :

— Mon père et pas une cachette ! Mais chez vous, mon oncle, le placard au coin de la cheminée où François enferme vos livres de piété et le grand christ d’ivoire ; du temps des visites domiciliaires jamais on ne s’est douté qu’il y eût là un renfoncement. Ne pourrait-on y cacher mon père ? je veux être