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dit-elle ; vous êtes intelligente, laborieuse, cela rend l’existence facile dans toutes les conditions.

En cet instant, l’ami François, se glissant dans la foule, s’approche de l’oreille de mademoiselle Desrosiers.

— Monsieur ne veut pas paraître au bal, lui dit-il ; mais il faut absolument qu’il parle à mademoiselle de Saint-Julien ; il attend dans le cabinet de madame.

On était alors toujours sur le qui vive ! Mademoiselle Desrosiers éprouva une vive inquiétude de cette visite mystérieuse un jour de fête, à l’heure du bal. Olympe, au contraire, ne ressentit que de la joie à l’appel de son tuteur. Elle rassembla ses couronnes, et suivit l’ami François sans rien appréhender des motifs de cet entretien particulier, sans regret pour la première contredanse dans laquelle elle devait figurer. Sa condition de lauréat avait déjà mis du sérieux dans son esprit, mais pas autant qu’il lui en aurait fallu pour écouter sans émotion ce que son tuteur avait à lui dire.