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femmes ; que je voie avec l’une bonheur, repos, considération ; avec l’autre, l’océan matrimonial et tous ses orages. Cependant, comme il n’est pas dans mon caractère de manquer à une parole, je tiendrai la mienne, mais aux conditions auxquelles elle a été reçue, c’est-à-dire avec l’approbation de mes parens.

Et moi, dit M. de Monclard en se levant, je ne donnerai mon consentement que si Mlle de Selbas se soumet à demeurer avec nous.

Oui, répartit Jules, qu’elle me promette d’habiter ce pays, d’y recevoir des leçons de modestie, de raison, de vertu, et demain je la présente à ma mère comme la fiancée de mon choix, laissant à la justice des hommes à décider de sa fortune.

MM. de Monclard parlaient du ton d’hommes fermement décidés à ne point se départir de ce qu’ils avaient arrêté. Le comte de Saint-Julien et l’abbé de Montenay les approuvaient. Olympe, n’ayant plus rien à entendre, sortit de la salle sous prétexte d’ordres à donner, et se rendit au pavillon de l’ouest où se trouva Mlle de Selbas.