Page:Savignac - La Jeune Proprietaire.djvu/24

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avec le commun des élèves de la pension, et toutes ensemble apprenaient par cœur les rôles qu’elles devaient jouer dans les comédies.

On approchait du Ier vendémiaire, c’est-à-dire du 21 septembre, jour où commençait l’année républicaine, et aussi les vacances, saison chérie des écoliers sous tous les régimes. Tout le monde, dans la pension de mademoiselle Desrosiers, se préparait à la distribution des prix. Olympe, plus que personne, en était préoccupée. Elle devait jouer le rôle de la Curieuse, dans le drame de madame de Genlis, et danser le pas russe avec le prix d’honneur de l’institution Lemoine, collége où les jeunes gens dansaient aussi bien qu’à l’opéra. Malgré ses importantes occupations, Olympe remarquait avec chagrin que depuis plus de huit jours elle n’avait pas vu son bon oncle de Montenay, auquel elle donnait ce titre à cause de la différence de leurs âges, car, en réalité, ils n’étaient que cousins issus de germains.

Le jour de la représentation arrive. Olympe cherche des yeux son tuteur ; il n’est point