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bras. J’acceptai. J’avais regardé maman, elle n’avait pas dit non. Ce fut dans cette promenade, à travers le beau monde de Paris qui encombrait les salons du pavillon d’Hanovre, que Jules m’avoua ne désirer venir chez ma mère que pour moi, ce qui ne laissa pas de me flatter ; car je m’imaginais n’avoir rien de remarquable en moi, puisque l’on ne me suivait pas dans les promenades ainsi que l’on fait à toutes les jolies personnes, et qu’il n’y avait pas un triple cercle d’admirateurs autour de la contredanse où je dansais.

— Mais les parisiens ont pris là des habitudes bien embarrassantes pour les femmes, s’écria Olympe.

— Pas du tout, ma chère Olympe, tu en jugerais autrement si tu avais vu ce dont j’ai été témoin aux Tuileries le premier jour où la belle Mme R. a paru avec son fameux mouchoir sur la tête ; l’empressement des curieux était tel qu’il y a eu des chaises et jusqu’à des échelles à tailler les orangers brisées sous le poids de la foule. Ah ! c’était superbe. Exciter une telle admiration, cela doit rendre