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l’exception de quelques pièces de théâtre, elle ne connaissait aucune des productions de nos bons auteurs.

— C’est à mon tour à m’étonner, reprit Olympe en souriant. À quoi donc, chère Clarisse, employez-vous votre temps ?

— Ah ! quand je me portais bien les heures du jour ne suffisaient pas aux plaisirs. Le matin je me levais tard ; j’étais volontiers fatiguée de la veille, et dès que j’étais sortie de mon lit, j’avais bien assez à faire à m’occuper de ma toilette. Il m’eût été impossible de rester tranquille à lire ou à dessiner. Il manque toujours quelque chose à une femme élégante. C’était une ceinture qui ne me plaisait plus à changer, le dessin d’une tunique nouvelle à adopter, ou bien à choisir si l’on mettra le matin une perruque brune ou blonde.

— Une perruque ! à toi, Clarisse ? une perruque sur ta tête de dix-huit ans !

— Sans doute ; il n’y a que les vieilles femmes qui n’en portent pas. J’en ai deux ici, une à la grecque et l’autre à l’enfant.